En balades, ma collecte d’images dépend des sources que je trouve dans mon milieu vital et dans un temps donné. Les traces me passionnent. Depuis celles que laisse mon pinceau sur mes grands papiers préparés, en passant par celles que j’emprunte aux souches et aux accidents des pierres… Je traque l’envers du décor, je recherche la beauté et l’étrangeté de la banalité. Je donne ensuite à voir, lire ou écouter mes moissons retravaillées dans les épisodes de mon journal de paysages, dans des balades performées, dessinées et photographiées, dans des installations vidéo et audio ; ou dans des pièces en 2D qui glissent entre peinture et dessin, monotypes ou tempera Histoires longuement construites ou instantanés, les traces d'instants fugitifs, de mouvements en développement ou de vies dépassées modèlent mon présent pour dessiner le futur
En atelier mes gestes et mes postures me fournissent la matière de mes images. Mes dessins à l’encre de chine tendent à mettre en évidence l’énergie du geste. Les images commencent avec l’état de concentration essentiel à chaque étape de la préparation, et se matérialisent dans les mouvements de mon corps qui accompagnent ceux du pinceau. De la préparation du papier à la fabrication des châssis, en passant par celle des couleurs ; les peintures à la tempera quant à elles, cartographient mes errances et mes tâtonnements… Elles se construisent autour des associations de matériaux d’où sont issues mes couleurs, et sont les témoignages des nombreuses étapes qui conduisent aux objets terminés.
A partir de 2018, mon travail prend un nouvel élan avec les recherches que je développe autour des couleurs à la tempera et du traitement supports. Mon identité artistique a changé, mais elle redevient forte.
De sculpteure, me voilà devenue peintre. Photo, vidéo et performances accompagnent et soutiennent cette transition.
En 2008 je monte l’art chez les voisins, une expo qui se tient dans les espaces communs d’une tour d’habitation à Genève. Cette expérience est un déclic, un nouveau vocabulaire artistique se met en place.
Mes années d’éclipse m’ont ramenée à l’état d’inconnue. Ce n’est pas le plus important ! Ce qui m’importe, c’est de trouver des occasions de faire, et d’offrir à partager ce que je fais …
Il me faut brutalement reconsidérer plusieurs de mes choix de vie. Atteinte dans mon intégrité physique, je ne peux plus utiliser mon corps comme un instrument avec lequel questionner les lois de l’équilibre. Je suis vivante, et mon corps se répare, je dessine pour me sentir vivre, mais cela ne nourrit qu’en partie ma relation au monde
C’est une période d’intense création et de diffusion de mon travail qui suit mes années d’études à la HEAD (ESAV) de Genève. Je voyage, je découvre, j’expose en solo et en collectives, en Suisse et à l’étranger, j’obtiens bourses et distinctions, je suis invitée en résidence … Mon travail artistique est ma priorité absolue
Plasticienne, plus qu’un métier, c’est un mode de vie.
Formée à la Head à Genève, Jeanne Schmid débute sa carrière avec un travail de sculpture et installation. Sa démarche se fonde sur la ligne comme possibilité de définition de l’espace. Expositions, concours et résidences l’entraînent à travers l’Europe, mais vers 35 ans, elle est renversée par une voiture et abandonnée sur la chaussée.
Rupture ...
Après plusieurs années à la recherche d’un nouveau sens à sa vie, Jeanne Schmid va définir un vocabulaire plastique où interviendront la photo, la vidéo, et le travail audio.
Petit à petit, elle retrouvera le goût de la matière, et développera un travail sur papier qu’elle situe elle-même entre dessin et peinture. Attentive à réduire son empreinte écologique, l’artiste élabore ses propres techniques à base de pigments naturels. Ses recherches actuelles l’amènent à envisager ses productions comme autant d’éléments constitutifs de nouvelles scénographies. Comme une manière d’inscription dans l’espace qui la rapproche de la sculpture.
25 artistes interviennent sur une oeuvre choisie dans les collections du musée de Montreux
14 mai - 6 novembre 2022
Trois semaines de recherche artistique à Avejan, dans le Gard, France
Avec le photographe Thierry Wenger, intervention dans les vitrines de l'ancien bottier, rue des Deux-Marchés à Vevey
Aout-octobre 2021
Expo solo
Galerie Artemis, Corcelles-Cormondrèche /Neuchâtel
octobre-novembre 2021
Une semaine de recherche artistique au musée Jenisch, Vevey
« Entre », quadriptyque présenté lors de l’expo collective
« 12m2 ou la quadrature du cercle », peintures à la tempera et encres de chine
« des bruits dans la cave », encres de chine et installation sonore
« du Japon », encres de chine, photo, multimédia. (Duo avec Livia Gnos)
« contre-plongée » installation vidéo pour le Turlet de Polliez-Pittet
« états d’âme » installation vidéo pour l’ancienne église St-Germain d’Assens
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